Ci-dessous, un aperçu des anciens points d'eau où l'on pouvait faire et refaire le Monde à loisir......!
Le lavoir, Installation publique, installé à l'entrée du village, coté Saint Mitre, était alimenté pour partie, par le canal de Provence, en eau potable (comme toutes les bouches de caniveaux des rues, qui servent aux cantonniers de Marseille)
Le lavoir était scindé en deux parties principales :
- Le " LAVOIR " proprement-dit, où les buandières (**) faisaient la lessive. C'est le bassin le plus grand.
- Le REFRESCADOU. Petit lavoir situé à côté et au dessus du plus grand, dans lequel on égaye le linge qui a été déjà lavé & savonné, pour en faire sortir le savon.
LAVADOU, Lavoir, lieu destiné à laver du linge.
Oou fou, à la fouent & oou lavadou, leis Fremos li dien tout.
Au four, à la fontaine & au lavoir, les Femmes disent tout ce qu'elles savent.
Source : Dic. Provençal / Français - Achard - 1785
(**) Buandière : celle qui ne fait que lessiver
Bugadièro : blanchisseuse de linge.
Bugado : lessive chaude qu'on verse sur du linge pour le blanchir
Source : Dic. Provençal / Français - Garcin - 1823
FONCTION SOCIALE...
Le lavoir, comme d'autre endroits particuliers d'un village (***), avait une " fonction sociale " bien particulière. Tout comme les lavandières, et en leur absence, les hommes s'y présentaient pour s'y assoir à l'ombre, sur les pierres à laver. Tout en discutant, il pouvaient alors sortir leurs canifs pour les aiguiser lentement sur la pierre dure.....
(***) Bancs en pierres (1) des places, garde-fou d'un pont d'accés.....
(1) Lire en suivant...
BUGADA, BUAU, BUGEAU, BUA, BUAYA, BUSCADA , RUOOU , Lessive , anciennement buée ; action de lessiver, de blanchir par le moyen d'une eau alkaline chaude; on le dit aussi pour la quantité linge encuvé.
En français le mot lessive s'entend aussi pour l'eau qu'on verse sur les objets qu'on veut blanchir.
Faire la bugada, Far la bugada : faire la lessive.
Coular la bugada , lessiver.
Faire una bugada , Expression : faire une lessive, une grande perte au jeu, (au figuré : faire une sottise ).
Èissagar la bugada, Essanger le linge de la lessive.
Asselar la bugada, Encuver le linge.
Mettre sur la bugada, Ajouter une dette sur une autre.
BUGADAR. Faire la bugada. EMBUGADAR, BUSCAR, ABUGADAR. Lessiver, blanchir au moyen de la lessive ; pour combuger.
BUGABAT , ABA. Lessivé, ée , blanchi par la lessive
BUGADIER, Buanderie, lieu où sont les fourneaux.pour faire la lessive, vase ou cuvier lans lequel on lessive le linge.
BUGADIERA, (bugadiére) Se dit le la lavandière ou femme qui lave la lessive, de la blanchisseuse, qui fait métier de blanchir chez elle le linge, et de la buandière qui fait la lessive, qui la coule. Cuve à lessive
Source : BnF - Dic. Provençal / Français - Honnorat - 1846
JAUNE : LAVOIR A SAVONNER. BLEU : CUVE A RINCER
SOURCE : GOOGLE - LES BUANDIÈRES & LE REFRESCADOU (A DROITE)
Va apportât de la mensoungiero !
Il l’a apporté ( ce qu’il vient de dire ) de la mensongère)
On appelle Mensoungiero (mensongère) le banc de pierre, placé un peu à l’écart, aux abords des villages ; c’est là que viennent s’asseoir quelques oisifs pour causer librement. On suppose qu’il s’y dit des mensonges , ce qui fait appeler ce siège " La mensoungiero ".
Source : Google - Les Cris des Marseillais - R de la Colombière - 1868
BERGERONETTE. Rien de plus gai, de plus léger, de plus gracieux, de plus élégant que les allures de ce petit oiseau : sa longue queue qu’il élève et abaisse sans cesse quand il est posé, lui a fait donner le nom générique de Hoche-queue; mais le peuple, le voyant fréquenter le bord des rivières, courir rapidement sur la grève, et imiter ave sa queue le va-et-vient continuel du battoir des blanchisseuses, autour desquelles il se promène familièrement, comme s’il voulait étudier leurs gestes, lui a donné l'épithète, beaucoup plus explicite, de Iavandière. (Le Maout, Histoire naturelle des oiseaux.)
Source : BnF - Chasse aux petits oiseaux - J Crahay - 1873
" Sous les yeux des Commandans généraux, et particuliers, et même de MM les Echeyins; et à la campagne, sous les yeux des capitaines et Commissaires des quartiers (*) , et sous ceux des Inspecteurs du terroir. Après avoir fait brûler tout ce qui. était le plus infecté , et qui ne méritait pas la peine d'être conservé, le surplus a été échaudé, lessivé, lavé et parfaitement purgé ou sur le lieu, ou hors la ville, aux lavoirs et lieux de desinfection établis à cet effet. Toutes les maisons, appartemens et ce qui les compose, les murailles, les poutres et les solives, après plusieurs parfums, ont été nettoyés, frottes et lavés avec du vinaigre ou du blanc de chaux, et cette désinfection gënérale a été ensuite réitérée plusieurs fois et en divers tems à la ville et à la campagne, en exécution des Ordonnances des 8 février, 8 juillet et 14 août 1720 "
Source : Google - Pièces historiques sur la peste de Marseille - 1720/1721/1722 - T1 - 1820
(*) La liste des responsables pour Château Gombert est donnée dans le rubrique : "Se soigner"
Au XIIème siècle, le quartier Saint Laurent (à proximité du Fort saint Jean) était alimenté en eau potable depuis....... l'HUVEAUNE !
Pour ses propres besoins, la Ville Épiscopale (haut de la colline au Nord du Vieux Port) fit construire un aqueduc souterrain depuis le hameau de LA POMME, sur un embranchement de l'Huveaune. (*)
Ce n'est qu'en 1310, que la Ville Vicomtale (partie basse de la colline), se raccorda au réseau.
En 1558, la Ville réalisa une prise d'eau supplémentaire sur le Jarret.
(*) Parcours : Huveaune/La Pomme/St Jean du Désert/Petit Camas/Magdeleine/Longchamp/Rue des Abeilles/Haut/Bd des 3 Journées.Petit Séminaire/Rue Bernard Dubois/Caserne des Présentines/Eglise des Grands Carmes. A dessous/Rue des Grands Carmes. Sous les maisons/Place Fontaine Neuve/Rue Belles Écuelles/Rue du Panier/Rue des Moulins/Rue Montée des Accoules.Sous les maisons/Place de Lenche/Rue St Thomé/Rue St Julien/Rue Claret/Rue Jamelin/Rue St Laurent. Extrémité.
Source : Google - Histoire de la Ville de Marseille - T5 - Mery Guindon - 1847
TRACÉ GÉNÉRAL. DISTANCE : 8 Km
DÉTAIL DU CHEMINEMENT DEPUIS LE Bd LONGCHAMP
(A) Aqueduc de la Porte d'Aix
Aqueduc de l'Huveaune, près de la Porte d'Aix
En 1612, le Parlement de Provence instaura un règlement qui définissait, au moyen de plusieurs articles, la façon dont devait être prélevée l'eau sur l'aqueduc (*). Fontaines, monastères, ainsi que lieux privés, étaient régis par un bien curieux " baréme " : l'estimation "Au doigt" (1,85 cm).
Le texte que nous proposons, mentionne les débits d'eau que certains "Notables", reconnus par la Municipalité, en fonction de leurs mérites, pouvaient user quotidiennement.
Rappel. Jusque dans les années 1960, c'est le fontainier de quartiers qui réglait les "Modules" d'eau que chaque habitant d'immeubles pouvait recevoir dans sa caisse à eau située sous les combles de l'immeuble.
Source : Google - Histoire de Marseille - Mery Guindon - T5 - 1847
(*) Système apportant l'eau au Nord de Marseille (Presque entièrement démoli, sur les hauteurs de st Charles actuellement)
29.08.2022 19:48
Site fort intéressant. Beau travail
Eyquem Alain
Bonjour je suis sophie la petite fille de Robert bonnaud j aimerais retrouvé le texte original sur lequel vous avez basé votre article pouvez vous le l envoyer svp à sophie.fredenucci@gmail.com
Sophie Fredenucci
03.11.2020 17:47
J'ai gardé de beaux souvenirs du dancing le Bataclan. De très bons danseurs/danseuses de Bop.Des photos étaient prises devant l'entrée puis difusaient sur grand écran.J'aurais aimé les revoir ....
04.11 | 22:32
MICHEL
Pouvez-vous, s'il vous plaît, me donner le reste des adages de chaque jour de la semaine en provença
Savez-vous si les Lombardon actifs à la Martinique à la fin du XVIIIe sont de la même famille que ce
06.08.2022 14:01
Origine Historique des Bâtiments du Centre Médical , " La Souvenance " Une petite statuette orne la façade du bâtiment au dessus de la porte d’entrée. Merci pour vôtre attention.
Jean-Paul CARLIER