Les prud'hommes pêcheurs, qui faisaient la fête de Saint- Pierre, à Saint-Laurent, avaient aussi l'habitude d’aller en pèlerinage, le 29 septembre, à l’ermitage de Saint-Michel d’eau douce, grotte rocailleuse, perdue dans les montagnes qui dominent la mer du coté de Montredon et des Goudes.
Ce pèlerinage attirait une grande foule ; pour solder les frais divers, les prud'hommes mettaient en loterie une chaîne d'argent pour ciseaux de femme, et la faisaient porter par les rues pendant plusieurs jours, avec cortège de tambourins et de galoubets.
Des origines.
Dans son " Histoire générale du Costume ", M. Louandre écrit : « On sait qu'un peintre, chargé de représenter les peuples selon leurs différentes manières de s'habiller, les peignit tous dans le costume de leur pays, excepté les Français auprès desquels il se contenta de figurer des étoffes de différentes couleurs et une paire de ciseaux pour les laisser libres de se tailler un costume à leur goût.
Par destination finale et coquetterie.
C'est aux vêtements d'apparat des femmes qu'est pendu le clavié d'or ou d'argent auquel sont attachées les clefs (*) et la chaîne à ciseaux (**).
(*) Cles des coffres et coffrets de la maison
(**) Ciseaux pour ajuster les tissus si besoin.
CROUCHET. Terme d'orfèvre : joaillier. clavier. Cercle et chaîne d'argent qui, dans son origine, ne servait qu'à tenir plusieurs clés ensemble, et qui, depuis plus d'un demi siècle, est devenu un joyau des femmes du peuple qui s'en servent à tenir leurs ciseaux. Cheino d'un crouchet : chaîne d'un clavier. Crouchet d'argent : clavier d'argent.
Source : Dic. provençal / Français - JT Avril - 1839
Lou crouchet deis fremos, est une chaîne d'argent que les femmes portent à la ceinture, à laquelle sont attachés leurs ciseaux, &c.
Source : Dic. Provençal /Français - Achard - 1785
Lou crouchet d'argent (le crochet d’argent), ainsi appelé, quoiqu’il y eût une longue chaîne pour tenir les ciseaux , jouait un grand rôle autrefois. Une ouvrière, une marchande, n’avaient plus rien à désirer lorsqu’elles possédaient un gros crouchet d'argent (un gros crochet d’argent). On commençait par en acheter un d’une dimension modeste et pour cela quinze ou vingt francs suffisaient. Dès que les économies le permettaient, on s’empressait d’échanger le crochet (et la chaîne) pour un autre plus long. On arrivait d’échange en échange jusqu’au crochet d’un kilogramme.
On avait alors une valeur de plus de deux cents francs pendue au-devant du tablier. Les orfèvres de la Grand'Rue (*) avaient le monopole de ce trafic ou plutôt de ces échanges continuels de chaînes surmontées d’un crochet, qui passaient sans cesse des mains de la femme aisée dans les mains de celle qui l’étaient moins, et vice versa.
Source : Les cris des marseillais - R de la Colombière - 1868
(*) La Grand Rue était aussi appelée Rue Orivellerie : Rue où l'on travaillait l'or (racine orifère). Il existait aussi à Marseille : la Rue Cordellerie, la Rue Coutellerie....
Bonjour je suis sophie la petite fille de Robert bonnaud j aimerais retrouvé le texte original sur lequel vous avez basé votre article pouvez vous le l envoyer svp à sophie.fredenucci@gmail.com
Sophie Fredenucci
03.11.2020 17:47
J'ai gardé de beaux souvenirs du dancing le Bataclan. De très bons danseurs/danseuses de Bop.Des photos étaient prises devant l'entrée puis difusaient sur grand écran.J'aurais aimé les revoir ....
04.11 | 22:32
MICHEL
Pouvez-vous, s'il vous plaît, me donner le reste des adages de chaque jour de la semaine en provença
Savez-vous si les Lombardon actifs à la Martinique à la fin du XVIIIe sont de la même famille que ce
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